Extractos de um artigo interessantíssimo publicado hoje no jornal "Le Monde" que pode reforçar a posição das feministas e ilustrar como os machos se podem assemelhar e arruinar a evolução das respectivas espécies.
"Lorsque les mâles sont en surnombre au sein d'une population, l'extinction rapide du groupe est prévisible. C'est, en substance, la conclusion de travaux que publient des chercheurs français et britanniques dans l'édition du lundi 28 novembre de la revue américaine Proceedings of the National Academy of Science (PNAS). Pour parvenir à ces résultats, les auteurs ont étudié la dynamique démographique de petits groupes de lézards communs (Lacerta vivipara), dans lesquels le taux d'individus mâles a été artificiellement augmenté.
Les observations laissent peu de place au doute. En situation de "sexe ratio" biaisé en faveur des mâles, le taux de survie d'une année sur l'autre des femelles se situe aux alentours de 20 %. Alors qu'en moyenne, chez cette espèce, le même indicateur est situé autour de 70 % à 80 %. Quant à leur fécondité, elle est divisée par deux, la portée annuelle de chaque femelle passant de 4 à 5 petits, en moyenne, à un peu plus de 2. Un cercle vicieux s'enclenche alors — plus il y a de mâles, moins les femelles survivent, plus la proportion de mâles augmente, etc. —, aboutissant rapidement à l'extinction du groupe, sans qu'aucun mécanisme de rétroaction se mette en place.
Du point de vue de la théorie de l'évolution, ces observations suggèrent qu'en situation de compétition très intense, l'énergie déployée par les individus pour assurer la pérennité de leurs gènes peut porter un lourd préjudice à l'espèce entière.
L'explication tient, selon les chercheurs, au fort accroissement de l'agressivité des mâles vis-à-vis des femelles, notamment au cours des accouplements, au point de diviser par 4 leur taux de survie d'une année sur l'autre. C'est en effet seulement au cours de la période de reproduction que la survie des femelles est affectée.
Ces observations sont-elles transposables aux autres espèces ? Les comportements de "coercition sexuelle" — susceptibles d'être exacerbés en cas de surpeuplement mâle — sont en tout cas largement partagés dans le règne animal. On dispose d'un faisceau d'indices tendant à montrer que ce mécanisme est à l'oeuvre chez un grand nombre d'invertébrés et de vertébrés, comme certains reptiles, des rongeurs et même des primates.
Aucune étude n'établit pour l'heure, chez Homo sapiens, de liens entre la modification artificielle du "sexe ratio" en faveur des mâles — pratiquée en Inde ou en Chine pour des raisons culturelles — et la dynamique des populations. Pas plus qu'avec le taux de fertilité ou la fréquence d'agressions à caractère sexuel. Mais il y a peu de raisons pour que ces phénomènes ne soient pas également présents chez les humains."
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